dimanche 25 octobre 2015

“Dans une prochaine vie, papa, j'aimerais te reprendre comme père.” - Bernard Werber

Mr. Sous des Fuki dans le jardin botanique de Londres. Il avait du mal à croire qu'une "plante" soit plus grande que lui.

Le 17 octobre dernier était l'anniversaire de mon père.
Cette année fera 8 ans qu'il a disparu un soir de 1er décembre.

Je ne peux pas dire qu'il a été un bon ou un mauvais père, je pense qu'il a fait du mieux qu'il pouvait du fait de ses propres démons. Il n'aimait pas parler, ne savait pas faire de câlins, n'appréciait pas que l'on bouge son atelier ou que l'on soit là quand il cuisinait. Il aimait le tabac gris, les roses jaunes, cuisiner du sanglier qu'il avait chassé, la moto, s'asseoir pour fumer la pipe en écoutant des vinyles devant un feu. Je ne peux dire honnêtement si mon père m'aimait ou non, ne l'ayant jamais entendu de sa bouche; beaucoup me disent que oui mais ce n'est pas pareil que si la personne vous le dit n'est-ce pas Lecteur ?

Ma mère me dit souvent que mon père et moi nous ressemblons atrocement. J'ai les mêmes gestes et mimiques par moments : la façon que j'ai de regarder la mer, la façon dont je tiens mon cigarillo ou mon regard perdu dans le vague, la façon que j'ai de m'arrêter et d'aider silencieusement quelqu'un sans attendre d'entendre un merci. 

Nous étions des fuyards des sentiments. Nous nous aimions sans doute en secret comme deux imbéciles incapables de communiquer; seulement d'essayer de capturer l'autre par des images. Jamais réellement ensemble, toujours dans deux bulles à s'observer à la dérobée.
Néanmoins, je ne peux pas dire que je regrette de ne pas lui avoir dit des choses ou fait d'autres; jamais. Et malgré le mal qu'il a pu me faire, je ne regretterais jamais que cet homme, Marc, fût mon père.


Mon pauvre, triste et maladroit papa.



Ce que mon coeur se rappelle ce ne sont pas les cris et les larmes, l'alcool, les coups manqués. Cela ma tête s'en charge.
Le coeur lui se rappelle des sorties en moto, des heures à réparer celle-ci dans le cambouis, des plats chaleureux, des moments tranquilles dans la même pièce sans un mot, de la dernière accolade qui fût le pardon empli de promesses d'avenir.



Alors je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerais.





samedi 24 octobre 2015

Le samedi de l'interlude musical au carré - Supertramp et Elliott Smith

La semaine passée je n'avais pas pu publier, présence d'une autorité suprême oblige.
Voici donc deux chansons pour compenser !




Elliott Smith - Elliott Smith
Musique adorée : Needle in the hay



Supertramp - Breakfast in America
Musiques adorées : Gone Hollywood, Breafast in America, Goodbye stranger, Take the long way home

samedi 10 octobre 2015

Le samedi de l'interlude musical - Lily Allen




L'interlude musical sera un article sans texte, juste une proposition, une découverte d'un album d'un ou une artiste que j'aime et qui correspond à l'humeur du moment. Il y aura énormément de choses différentes car tu comprends, Lecteur, i'm a special snowflake.

Lily Allen - Alright Still
Musiques adorées : Knock'em out, Not big, Friday's night, Littlest things

lundi 5 octobre 2015

W.A : l'homme qui m'a fait aimer.



Le cinéma n'est pas une de mes passions. J'aime regarder des films mais je ne suis pas cinéphile au point d'en connaître l'histoire, le monde ou les détails techniques. J'aime conserver un brin de stupidité le concernant comme cela je suis un peu moins déçue s'il vient à me déplaire. Je l'excuserais en m'accusant.
Néanmoins, il y a des sagas et des réalisateurs ainsi qu'acteurs dont j'aime, presque à la folie, le travail. Wes Anderson est justement l'un d'eux.

Même si je reconnais que sa psychologie des personnages et ses scénarios sont à la limite de l'irréprochable, ce n'est pas ce qui m'attire chez lui. Ce que j'aime dans le cinéma d'Anderson c'est son attention. Chaque film est extrêmement travaillé visuellement, chaque détail, code couleur, graphisme, plan de scène à tel point qu'en citant peu d'éléments on trouve sans aucune difficulté le propriétaire. Considéré encore, à tort à mon sens, comme un réalisateur de niche, Anderson est de ces réalisateurs qui travaillent leur film comme un petit bijou de rêve tout en restant dans les frontières du réalisme. N'oublions pas non plus les répliques souvent acerbes, douloureuses mais aussi empruntes d'une certaine tendresse et mélancolie sur la vie et les relations.




Car le cinéma d'Anderson traite souvent de cela : la vie et ce qui nous lie. On s'identifie sans aucune difficulté à un personnage, quand bien même celui-ci peut être exagéré à la limite du ridicule et du mauvais goût. Parmi ceux que j'adore (voire vénère, oui je vais jusque là) il y a Margot Tenenbaum, Richie Tenenbaum, les frères Whitman, Dirk Calloway, Ash et Max Fischer. Pour moi ces personnages sont à la fois la quintessence positive et négative de l'être humain. Tout en restant profondément attachants. Ce que je trouve être un vrai tour de force de la part du réalisateur. Après ce sont ceux que j'aime le plus, évidement j'aime TOUS les personnages de Wes Anderson mais voici pourquoi ceux-ci sont mes favoris.


6. Ash, Fantastic Mr. Fox

Ash est le fils de Mr. Fox. Le thème de la relation "mauvais" père - enfant est d'ailleurs récurrent chez Wes Anderson. Mr Fox qualifie son fils de "différent' de façon assez ironique sans vouloir réellement essayer de comprendre son enfant. Ash, quand bien même il essaie en s'améliorant en athlétisme et autres talents, ne parvient pas à attirer l'attention de son père et finit par être jaloux de son propre cousin car celui-ci est tout ce qu'il aimerait être. Ash est la cristallisation même de tous les sentiments "négatifs" liés à l'adolescence : il veut être "normal aux yeux des autres" mais fini le plus souvent incompris et s'enfonce donc dans un comportement amer et déprimé. Je trouve son personnage presque plus important que Mr. Fox lui-même notamment parce qu'il est plus profond dans son évolution tout au long du film : au départ froid, cynique et impoli (voire méchant avec son cousin), Ash prend peu à peu conscience que son père n'est pas tout, qu'être différent n'est pas si mauvais et que les autres sont là pour nous enrichir et non nous enfoncer. C'est une évolution très classique voire cliché du teenager mais, dans le cas présent, je trouve Ash très touchant car les mimiques données au personnage poussent ses états de colère et d'innocence au plus haut point ce qui nous fait nous sentir proche du personnage. Quand bien même il est un renard, Ash EST cette partie de notre vie où nous voulons à la fois l'amour de nos parents ainsi que notre libération d'eux, le regard des autres nous importe comme il nous débecte et ainsi de suite. Avec le recul, je considère encore maintenant Ash comme le meilleur personnage d'adolescent que j'ai pu voir. Enfin je le vois comme un adolescent.



5. Dirk Calloway, Rushmore

Ah Rushmore, certainement l'un de mes Wes Anderson favori avec the Royal Tenenbaums. La dynamique Dirk/Max est d'ailleurs assez intéressante, sorte de relation maître/protégé. Dirk est un peu le sidekick de Max (le personnage principal). Mais si l'on se cantonne uniquement à cela alors on perd beaucoup de chose. Pour moi, Dirk est aussi la conscience de Max, l'idée gênante dans le coin de l'esprit que ce qui est à Rushmore ne peux perdurer éternellement, qu'il y a une fin et donc un besoin de transmettre les choses. Avec son ironie et sa gueule d'ange, Dirk Calloway est un personnage que je trouve presque plus "fort" que Max; le gamin a conscience de tout de qui se passe, voit les choses avec un regard quasiment adulte par moments (faisant donc passer Max Fischer pour un enfant égoïste). On ne le voit qu'assez peu à mon goût même s'il a une scène absolument géniale où il crache sans vergogne sur la voiture de Bill Murray.
Le fait que Mason Gamble a été choisi pour ce rôle ne m'a jamais étonnée, l'ayant vu dans Bienvenue à Gattaca (Lecteur si tu n'as pas vu ce film honte sur toi et ta famille ou tes grands ancêtres) où il joue le personnage enfant de Vincent. Il a déjà l'expérience de ce type de personnage qui même enfant pose un regard adulte et sans détour sur les choses.
Au final, Dirk Calloway est un peu le Watson de Max Fischer et ça c'est cool ma gueule.



4. Les frères Whitman, The Darjeeling Limited

En plus d'être joués par trois acteurs que j'adore, les frères Whitman sont pour moi un élément perturbateur parmi la création d'Anderson. En effet, la plupart du temps les personnages sont construits comme des entités individuelles qui peuvent ensuite être réunies dans un fond familial, amoureux ou amical; or les frères Whitman ne peuvent être vus qu'ensembles, séparer les frères revient, d'une certaine manière, à déchirer "l'être" qu'ils forment. Au début du film justement ils sont séparés, ne se parlent plus et sont, un peu gravement, des perdants sans grand intérêt sur les bords et c'est ce voyage qui va les faire se réunir et exister de nouveau. Schéma classique de nouveau mais à grand coup de répliques acerbes et drôles, situations coquasses et finesse d'image, Wes Anderson arrive à faire de 3 sombres idiots, 3 personnes liées (toujours un peu crétins sur les bords évidemment). C'est pour cela que je dis LES frères Whitman car au final chacun d'eux représente le bon et le mauvais que pourrais porter  un humain en lui. Et là où l'idée est belle c'est quand ils décident de laisser leur malaise en faisant se voyage ensemble. Ils sont plongés, noyés dans cette déprime et ce mal-être de vivre chacun à leur manière mais décident de le soigner ensemble. L'idée que ce soit par un train n'est pas non plus sans symbolique car chaque frère a pris des chemins différents et quand ils décident de partir ensemble, ces chemins s'entrecroisent d'une certaine manière au moyen des fenêtres des cabines laissant défiler le paysage. Ainsi, quand les frères sont plusieurs à voir un paysage chacun communique à l'autre son vécu et ces chemins ils doivent les retraverser afin de retrouver ce sentiment perdu qui les unissait et les faisait se sentir "chez eux" quand ils étaient ensemble. Ainsi, vouloir parler d'un frère plutôt que d'un autre reviendrait, à mon sens, à "détruire" ce que le film construit : une réunion.



3. Max Fischer, Rushmore

Beaucoup considèrent Max Fischer comme LE personnage de Wes Anderson; quand bien même je l'apprécie beaucoup, je ne peux pas être de cet avis. Fischer représente conjointement Wilson et Anderson : l'un s'est fait renvoyé d'une école, l'autre a fait ses études en privé etc etc et tout ceci nous donne l'écriture de Max Fischer. En cela, le "matériau" de base du personnage est très personnel et colle trop à Wes Anderson. Max serait, en quelque sorte, son alter ego rêvé.
Parce que Max Fischer est le sale petit con égoïste que l'on a tous et toutes rêvé d'être : égoïste, imbu de lui-même, particulièrement conscient de sa forme de supériorité, il ne trouve d'intérêt que dans les activités hors des cours car il y dirige etc... En bref, la personne que, si on l'avait côtoyé, on aurait détesté et admiré à la fois. Néanmoins, il évolue au travers de son amour rejeté, de ses amitiés de longues date (Dirk) ou nouvelles (Blume) qui se transforment relations ennemies pour finalement se réconcilier. Max Fischer est une sorte de Peter Pan du "monde réel" : profitant allègrement de la bourse lui permettant d'étudier à Rushmore, il veut oublier ses origines pour ne plus rester qu'éternellement à l'école, il rêve constamment, ne laisse pas la réalité le toucher. Pour autant, le Monde lui se charge de finalement briser cette bulle et on assiste, avec une joie presque malsaine par moments, aux baffes que se prend le personnage trop sûr de lui. Même si la trame du petit con devenant moins petit con reste un classique, Anderson (fort de ses expériences et de celles de Wilson) a su tourner le film avec une finesse qui ne donne pas l'horrible impression d'une subtilité d'éléphant lâché en pleine Pampa.
Au final, Max Fischer produit un effet de catharsis sur ceux qui regardent Rushmore.



2. Richie Tenenbaum, The Royal Tenenbaums

Non content d'être inspiré d'un personnage réel (un joueur de tennis suédois du nom de Bjorn Borg) et d'avoir une des scènes les plus puissantes du répertoire de Wes Anderson, Richie est juste incroyable. Le comique mélancolique incarné. Plongé dans le tourment de son amour pour sa soeur (à la limite du Purgatoire comme attitude), il continue tout de même à porter le même polo, les mêmes bracelets, lunettes et bandeux que quand il était plus jeune adulte (période à laquelle Margot se marie et où son "temps" s'arrête). Naïf et profondément gentil, Richie est le genre de personnage qui n'arrive pas à éprouver réellement de la haine ou de la colère contrairement à son frère Chase; ce "manque de caractère" d'une certaine manière est ce qui fait qu'il se lie avec Royal; il est malléable, tranquille et aime son père sans attendre réellement en retour une reconnaissance de celui-ci. Il reste néanmoins quelqu'un fuyant la réalité par diverses moyens (tout comme Eli) très symboliques : le voyage en mer, dormir sous sa tente d'enfant (la même que l'escapade au musée avec Margot), ses habits, ses lunettes. Pour autant quand celle-ci le rattrape à un point où fuir ne sert plus à rien, il ne veut plus être "Richie/Bower" et utilise un moyen extrême (le suicide) pour s'en libérer. Et cela passe par un rituel façon rise like a phoenix; notamment par les cheveux. Si on remarque bien, il a exactement la même coupe que son "moi" enfant (toujours symbolique blablabla); ainsi, plus que la barbe, le sang ou les lunettes, c'est le moment où il se coupe les cheveux qui me subjugue le plus. Il abandonne totalement ses souvenirs, cette vie qu'il a vécu et à laquelle, il ne souhaite plus être accroché. Durant toute la scène, le regard de Luke Wilson est incroyable : une tristesse et une résignation infinie y sont incrustées. Et de nouveau, le travail de graphisme/lumière/couleur de Wes Anderson apporte à la scène une empathie au personnage. Rien n'est racoleur ou vulgaire, c'est juste triste.
J'ai songé à mettre Richie en premier justement pour cette profonde mélancolie et cet humour involontaire qu'il suscite mais, à la réflexion, il m'a semblé que justement, il me faisait trop penser à quelqu'un comme un ami. Et Margot et bien...



1. Margot Tenenbaum, the Royal Tenenbaums

LE personnage de Wes Anderson qui est mon idole. Oui je vais loin mais Margot en vaut la peine. De son attitude, à son maquillage, sa discrétion, ses habits (bordel de pute elle est flanquée quasiment uniquement de polos Lacoste !) et même sa rébellion silencieuse. Car je vois Margot comme une punk, hipster mais une punk quand même; elle a intégré être hors de tout et elle l'utilise comme un rempart contre le monde et notamment le narcissisme qui règne chez les Tenenbaums. Ne pas dire qu'elle fume, ses paroles mesurées mais toujours brutalement honnêtes, le tapotement de son doigt en bois par défiance aux silences honteux et moraux qui bordent sa vie. Honnête sans l'être totalement, Margot fait rêver voire fantasmer. Je pense que sans aucune modestie on peut qualifier ce personnage de muse tant elle est énigmatique et "réelle" à la fois. Le seul moment où on la voit perdre ses moyens est dans la scène de la tente avec Richie quand elle voit ses blessures, elle est émue et presque ravagée par cette réalité de douleur (tant physique que morale) à laquelle elle a voulu échapper par son silence et son cynisme. Durant ces quelques minutes, Margot Tenenbaum est juste Margot, enfant adoptée amoureuse de son frère adoptif dont elle est la cause de la tentative de suicide. Celle qui, durant tout le film, semblait planer au dessus des autres avec des ailes plombées de regrets tombe et se mange la gueule pour remonter. En cela, je trouve ce personnage infiniment humain et divin à la fois. Elle est cette révolution tranquille féminine, voulant vivre comme bon lui semble tout en étant perdue face aux choix de vie qui peuvent se présenter à elle. En parlant de ceci, je pense tout particulièrement à la scène où Eli lui dit ne plus être amoureux d'elle et qu'elle lui répond qu'elle ne savait même pas qu'il l'était. On se moque au départ d'Eli mais Margot est clairement déstabilisée par cela et semble même regretté de ne pas s'en être rendue compte avant. De nouveau comme avec son mariage ou l'attitude de son père, elle subit un choix social qui influe sa vie.
Margot est une de mes muses et je crois que si un jour je rencontrais Wes Anderson, je pleurerais comme une idiote en le remerciant de l'avoir créée. Et Gwyneth Paltrow de l'avoir jouée également.



Je finirais cette déclaration d'amour sur des images tirées des films. Si poétiques et graphiques, je ne me lasse jamais de voir les films de Wes Anderson. Quand je dis que celui-ci m'a fait aimer, c'est dans le sens large du terme "amour"; ses films transpirent, dégoulinent d'amour mais pas de cette solide et franche amitié à la buddy-cop movie ou mièvre comme pas deux façon comédie romantique. Non, Wes Anderson aime ses personnages et la vie en général et cela se ressent très clairement dans ses films; au final, je reste convaincue qu'en regardant du Wes Anderson, on finit par apprécier les petites aventures du quotidien, les rituels, les objets, les mimiques que les gens font. On pose sur le monde qui nous entoure un regard plus amoureux et tendre; et franchement, dans la merde dans laquelle on peut se trouver par moment, bah c'est pas désagréable de trouver de la joie dans la vision d'un chat ronronnant doucement sur votre coussin favori.










Vous remarquerez sans doute que j'ai pas mal d'images avec Suzy Bishop de Moonrise kingdom sans pour autant l'avoir cité en tant que personnage favori; c'est tout simplement que j'aime l'entité de Suzy mais pas le personnage, pour moi Moonrise kingdom est un conte où chaque élément a une importance et je ne saurais en élever un au-dessus d'un autre. Et si tu veux j'ai même un pinterest consacré à Wes Anderson.

Les rires éclatent mieux lorsque la nourriture est bonne.

J'ai la grande impression (vérifiée par certaines expériences personnelles) que l'être humain, notamment les français, ne peut concevoir sa vie sans boustifaille ayant une quelconque signification. On observe beaucoup de rituels en rapport avec la nourriture. Que ce soit celle-ci ou les objets qui y sont liés. C'est quelque chose d'extrêmement intéressant. On est ce que l'on mange donc d'une certaine manière, ritualiser ce l'on mange donne une forme de spiritualité à sa propre personne par l'intermédiaire de la nourriture. Quand bien même elle finie en déjections. Poésie.
Si jamais la question t'intéresse Lecteur, je te conseille de jeter un coup d’œil au livre de Gabriel Cousens : Alimentation, science et spiritualité, se nourrir au XXIème siècle.
Cette théorie explique je sois très curieuse des cuisines du monde. J'aime manger, j'aime mélanger, découvrir et surtout profiter. Toujours en équilibre et dans l'idée profiter. Par goût je suis végétarienne voire végétalienne selon les périodes mais c'est par goût et non pour une cause animale ou autre. Ce n'est pas quelque chose qui me touche et je ne trouve pas un fermier élevant des poules en plein air le dernier des connards de l'univers. Mais ce n'est pas le sujet.

L'un de mes passe-temps favoris est de prendre un classique et de le twister à ma façon, ici le grilled cheese sandwich. La version officielle est sympa aussi mais le cheddar et moi sommes difficilement copains et l'originale est un peu trop grasse.



Les Sandwiches Grillées au fromage du Renard Bleu :

Pour 3 personnes 

. 1 Mozzarella di Buffala
(optionnel : . 6 petits "fromages" à tartiner type vache qui rit ou . 2 cuillères à soupe de vacherin)
. 2 tomates séchées ciselées
. 3 petits oignons en botte
. 6 tranches de pain de mie taille normale (pas les énormes carrés pitié !) (optionnel : si vous trouvez sans gluten c'est encore mieux car ils croustillent plus facilement)
. un peu de beurre 
. poivre


. Beurrer une face de chaque tranche de pain de mie. Laisser de côté.
. Dans un saladier émietter la mozarella, ciseler les petits oignons et la tomate séchée et donc, optionnellement le vacherin ou les petits fromages.
. Avec les mains mélanger l'ensemble afin d'obtenir une "pâte" homogène. Réserver.
. Dans une poêle chaude mettre un peu de poivre et trois tranches de pain de mie côté beurre vers la poêle.
. Avec l'aide d'une spatule remuer les tranches pour qu'elles n'accrochent pas trop.
. Une fois joliment dorées, répartir la pâte de fromage entre les trois tranches de pain. Appuyer un peu puis recouvrir de la seconde tranche de pain côté beurré vers le haut. Retourner tous les sandwiches.
. Faire dorer l'autre côté et bien fondre le fromage..
. Servir sans tarder. Très bon accompagnés de salade, soupe ou d'une bonne bière devant un film à la con.


Du Renard Bleu Toqué.